16 janvier 2013
Toute la saison?
- Le premier épisode de la seconde saison de 19-2, visionnée mardi par la presse spécialisée, pousse encore davantage vers le sommet une production déjà d’une rare qualité.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 16 janvier 2013.)
Je doute fort que les journalistes aient passé toute une journée – une très longue journée – à regarder la seconde saison de la série policière 19-2, qui compte dix épisodes. De fait, le site de Radio-Canada signale qu'ils ont vu les deux premiers. Il fallait donc écrire :
Le premier épisode de la seconde saison de 19-2, visionné mardi par la presse spécialisée, pousse encore davantage vers le sommet une production déjà d’une rare qualité.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Fidèle au poste! » : http://www.ledevoir.com/culture/television/368447/fidele-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:40 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 janvier 2013
Exemple
- À titre d’exemple, Lauréanne Daneau cite l’exemple de la question du scrutin proportionnel [...]
(Jeanne Corriveau, dans Le Devoir du 14 janvier 2013.)
À titre d'exemple, Lauréanne Daneau cite la question du scrutin proportionnel [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les forces souverainistes s’unissent » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/368303/les-force...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 janvier 2013
Ce que laisse entendre...
- Mais la réalité fiscale française est plus complexe que ce que laisse entendre la fuite fiscale et les facéties russes de Gérard Depardieu.
(Agnès Gruda, dans La Presse du 8 janvier 2013.)
La fuite fiscale et les facéties russes de Gérard Depardieu laissent entendre quelque chose à propos de la réalité fiscale française :
Mais la réalité fiscale française est plus complexe que ce que laissent entendre la fuite fiscale et les facéties russes de Gérard Depardieu.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Gégé en Mordovie » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/agnes-gruda/2013...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 janvier 2013
Ce que couple veulent...
- Le couple ajoute dans son éditorial qu'ils veulent d'abord voir l'introduction de contrôles sur le passé des acheteurs potentiels d'armes, lors des transactions privées.
(Robert MacPherson, AFP, dans lapresse.ca du 8 janvier 2013; texte mis à jour à 14 h 36.)
Le couple ajoute dans son éditorial qu'il veut d'abord voir l'introduction de contrôles sur le passé des acheteurs potentiels d'armes, lors des transactions privées.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Gabrielle Giffords s'attaque à la NRA » : http://www.lapresse.ca/international/dossiers/tuerie-a-ne...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:01 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 janvier 2013
L'apprentissage des langues étrangères aux prostituées
- Pourtant, des initiatives locales se portent garantes des services rendus à la meute de partisans, comme l’apprentissage des langues étrangères aux prostituées locales.
(Lio Kiefer dans son blogue, le 11 janvier 2013 à 14 h 29.)
Je verrais deux façons de présenter cette initiative :
[...] l'apprentissage des langues étrangères par les prostituées.
[...] l'enseignement des langues étrangères aux prostituées.
Comme il s'agit d'une initiative locale, il me semble superflu de préciser qu'elle s'adresse aux prostituées locales. Par ailleurs, pour éviter toute ambiguïté, je conseillerais d'écrire :
Pourtant, des initiatives locales, comme l'enseignement des langues étrangères aux prostituées, se portent garantes des services rendus à la meute de partisans.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Brésil – Soccer, prostituées et langues étrangères » : http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/voyager-avec-lio-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:40 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 janvier 2013
Elle croit qu'elle le respecte
- Elle croit que M. Atleo suit ce que les chefs lui disent de faire et qu'elle le respecte. [Le pronom elle désigne la présidente de l'Association des femmes autochtones du Canada, Michèle Audette.]
(Stéphanie Marin, PC, dans lapresse.ca, 10 janvier 2013; texte mis à jour à 19 h.)
Elle croit qu'elle le respecte? Elle doit bien savoir si elle le respecte ou non. La journaliste a sans doute voulu dire :
Elle croit que M. Atleo suit ce que les chefs lui disent de faire et elle le respecte.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le gouverneur général veut rencontrer les autochtones » : http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:01 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 janvier 2013
Une partie ou toutes les pièces
- Dans 81 % des cas, il manque une partie ou toutes les pièces justificatives appropriées.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 9 janvier 2013.)
Il ne peut pas manquer une partie les pièces. Je proposerais :
Dans 81 % des cas, il manque une partie ou la totalité des pièces justificatives appropriées.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Au-delà d’Attawapiskat » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/367921/au-dela-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:09 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 janvier 2013
Rompu
- Suivre le Vendée Globe, même de loin, a de quoi induire un certain tournis, surtout si celui-ci est rompu au confort au foyer Esso (qui alimente son Ford intérieur) et ne voit pas pourquoi il marcherait jusqu’au dépanneur du coin qui assure la livraison.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 9 janvier 2013.)
Un certain tournis serait rompu au confort au foyer Esso mais pourrait marcher, s'il en avait envie? On a manifestement oublié un petit quelque chose. Je suggérerais par exemple :
Suivre le Vendée Globe, même de loin, a de quoi induire un certain tournis chez l'amateur, surtout si celui-ci est rompu au confort au foyer Esso (qui alimente son Ford intérieur) et ne voit pas pourquoi il marcherait jusqu’au dépanneur du coin qui assure la livraison.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« C'est du sport! – Dossier OFNI » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/36791...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 janvier 2013
Une idée
- Ceci dit, l’idée du fils qui recherche à la fois l’épanouissement personnel et l’approbation paternelle constituent un motif universel.
(François Lévesque, dans Le Devoir du 7 janvier 2013.)
C'est l'idée qui constitue un motif universel :
Ceci dit, l’idée du fils qui recherche à la fois l’épanouissement personnel et l’approbation paternelle constitue un motif universel.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Billy Elliot the Musical à la Place des arts – Danser comme un homme » : http://www.ledevoir.com/culture/danse/367751/danser-comme...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:40 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 janvier 2013
Trop proche, l'approche
- Professeure au prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology) où elle dirige le laboratoire de recherche Abdul Latif Jameel sur la lutte contre la pauvreté, elle fonde son travail sur des expériences de terrain, en partenariat avec des organisations non gouvernementales. Selon le New Yorker, cette approche lui vaut ainsi qu’aux autres tenants de cette approche le surnom de « randomista » [théoricienne du hasard].
(AFP, dans Le Devoir du 5 janvier 2013.)
Je proposerais :
Professeure au prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology), où elle dirige le laboratoire de recherche Abdul Latif Jameel sur la lutte contre la pauvreté, elle fonde son travail sur des expériences de terrain, en partenariat avec des organisations non gouvernementales. Selon le New Yorker, cette approche lui vaut, ainsi qu’aux autres tenants de cette façon de faire, le surnom de « randomista » [théoricienne du hasard].
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Esther Duflo, une Française aux côtés d’Obama » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/3...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:24 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 janvier 2013
Des dizaines de personnes assis
- Elle a jeté un très bref regard aux quelques dizaines de personnes assis dans la salle en y entrant, avant de fixer son regard sur la juge Marie-Josée Ménard.
(Philippe Teisceira-Lessard, dans La Presse du 4 janvier 2013; texte mis à jour à 18 h 54.)
L'adjectif assis se rapporte à personnes, et doit donc se mettre au féminin pluriel :
Elle a jeté à peine un coup d'œil sur les quelques dizaines de personnes assises dans la salle en y entrant, avant de fixer son regard sur la juge Marie-Josée Ménard.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Triple infanticide : Sonia Blanchette jugée apte à comparaître » : http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/justice/p...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 janvier 2013
Compte tenu de l'état de guerre et la violence généralisée
- Le tribunal juge aussi qu’ils n’ont pas prouvé qu’ils avaient fait de sérieux efforts de recherche de protection de l’État, là-bas, avant de chercher asile ailleurs. Elle conclut également que subsistent des régions du Mexique, par exemple en Baja California, où les demandeurs « pourraient vivre en sécurité ».
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 3 janvier 2013.)
Le tribunal juge aussi qu’ils n’ont pas prouvé qu’ils avaient fait de sérieux efforts pour obtenir la protection de l’État, là-bas, avant de chercher asile ailleurs. Il conclut également que subsistent des régions du Mexique, par exemple en Baja California, où les demandeurs « pourraient vivre en sécurité ».
- Au cours des prochaines semaines, l’organisme Mexicains unis pour la régularisation (MUR) présentera le cas de cinq autres familles mexicaines vivant elles aussi sous le coup d’un ordre d’expulsion. Ils estiment que compte tenu de « l’état de guerre au Mexique et la violence généralisée de la criminalité organisée », le Canada devrait décréter un moratoire sur les expulsions de ces citoyens sans papiers.
On ne peut pas modifier la citation en ajoutant le de dont on aurait besoin devant le second complément introduit par compte tenu de (à moins d'insérer la préposition entre crochets), mais on peut changer la locution prépositive, celle-ci ne faisant pas partie de la citation :
Au cours des prochaines semaines, l’organisme Mexicains unis pour la régularisation (MUR) présentera le cas de cinq autres familles mexicaines vivant elles aussi sous le coup d’un ordre d’expulsion. Il estime qu'étant donné « l’état de guerre au Mexique et la violence généralisée de la criminalité organisée », le Canada devrait décréter un moratoire sur les expulsions de ces citoyens sans papiers.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Toujours l’espoir, malgré l’avis d’expulsion » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/367522/toujours-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:29 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 janvier 2013
La police font pression
- Quand les femmes osent dénoncer leurs agresseurs, la police refuse souvent d'enregistrer leur plainte et font pression sur les victimes pour qu'elles concluent une entente avec les violeurs.
(AP dans le site du Devoir, le 3 janvier 2013 à 16 h 23.)
Quand les femmes osent dénoncer leurs agresseurs, la police refuse souvent d'enregistrer leur plainte et fait pression sur les victimes pour qu'elles concluent une entente avec les violeurs.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Cinq hommes passibles de la peine de mort pour le viol de "la fille de l'Inde" » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:37 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 janvier 2013
N'eut été le souci constant...
- N'eut été le souci constant des journalistes de dénoncer le coquin, pour reprendre la belle expression d'Henri Bourassa, bien des gens auraient continué de mener leurs magouilles à l'abri de tout souci.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 18 avril 2012.)
On écrit n'eût été, avec un accent circonflexe sur le u. Dans cette expression, on peut considérer le verbe être comme un plus-que-parfait du subjonctif ou un conditionnel passé deuxième forme.
Dans un autre ordre d'idées, il me paraîtrait souhaitable d'éviter la répétition :
N'eût été le souci constant des journalistes de dénoncer le coquin, pour reprendre la belle expression d'Henri Bourassa, bien des gens auraient continué de mener leurs magouilles en toute tranquillité [ou en toute quiétude].
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Opération Gravier – Un premier grand coup » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/347671/operation...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
13:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 janvier 2013
La présidence du BAPE, qu'il avait décliné
- Dans les années 1990, le ministre libéral de l'époque, Pierre Paradis, lui avait offert la présidence du BAPE, qu'il avait décliné. Mais aujourd'hui, il dit avoir eu envie d'un « nouveau défi » après plus de trente de vie journalistique.
(Jessica Nadeau dans le site du Devoir, le 14 novembre 2012 à 17 h 57.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Il avait décliné quoi? La présidence :
Dans les années 1990, le ministre libéral de l'époque, Pierre Paradis, lui avait offert la présidence du BAPE, qu'il avait déclinée. Mais aujourd'hui, il dit avoir eu envie d'un « nouveau défi » après plus de trente ans de vie journalistique.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Louis-Gilles Francœur est nommé vice-président du BAPE » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/363942/daniel-br...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 janvier 2013
Sujet implicite du verbe à l'infinitif
Sujet implicite du verbe à l'infinitif, sujet implicite de l'infinitif; grammaire française; syntaxe.
- Fin septembre, l’étude a fait la une de nombreux journaux dans le monde, y compris ici, sans toutefois la soumettre à des tiers critiques.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 12 novembre 2012.)
On cherche en vain, dans la phrase ci-dessus, le nom ou le pronom qui serait le sujet implicite de l'infinitif. Je proposerais :
Fin septembre, l’étude a fait la une de nombreux journaux dans le monde, y compris ici, sans toutefois avoir été soumise à des tiers critiques.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Médias – Le panurgisme médiatique » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/363720/medias-le-p...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 décembre 2012
L'UPAC est-elle digne de faire affaire avec l'État?
Celle-ci; antécédent du démonstratif.
- C’est à l’UPAC [Unité permanente anticorruption] qu’incombera la charge d’enquêter sur les antécédents des actionnaires et administrateurs des entreprises. Le commissaire associé aux vérifications de l’UPAC rendra un avis à l’AMF, qui décidera si celle-ci est digne de faire affaire avec l’État.
(Jessica Nadeau, dans Le Devoir du 2 novembre 2012.)
En dépit de ce qu'on pourrait croire, l'AMF n'aura pas à décider si l'UPAC, c'est-à-dire l'Unité permanente anticorruption, est digne de faire affaire avec l'État; elle devra plutôt juger de l'intégrité des entreprises candidates, après des vérifications effectuées par l'UPAC. Le problème, c'est que le pronom celle-ci, féminin singulier, ne peut renvoyer qu'au nom féminin singulier qui précède.
Je proposerais :
C’est à l’UPAC qu’incombera la charge d’enquêter sur les antécédents des actionnaires et administrateurs des entreprises. Le commissaire associé aux vérifications de l’UPAC rendra un avis à l’AMF, qui décidera si telle entreprise est digne de faire affaire avec l’État.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’UPAC et l’AMF désignées pour assainir l’octroi des contrats publics » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/363023/l-upac-et...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 décembre 2012
Pression et dépressions
- Voilà qu’une mère surarmée contre quelque apocalypse aura déclenché sa propre mort, de la main de son fils, et celle de nombreux d’enfants.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 24 décembre 2012.)
... et celle de nombreux enfants.
- Le stress engendré par l’action militaire ou par la pression du travail est à l’origine de bien des dépressions pouvant donner lieu à des suicides ou à des homicides.
Il me semblerait souhaitable d'éviter la répétition. Je suggérerais :
Le stress engendré par l’action militaire ou par les exigences du travail est à l’origine de bien des dépressions pouvant donner lieu à des suicides ou à des homicides.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Massacre à Newtown – L’Amérique en quête d’explications » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/36708...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 décembre 2012
Ils se sont aliénés les Hispaniques, les femmes et les jeunes
S'aliéner quelqu'un; accord du participe passé du verbe pronominal; grammaire française; orthographe d'accord.
- C’est confirmé, calculé et d’ores et déjà médité : Mitt Romney et bien des candidats républicains au Sénat ont mordu la poussière parce qu’ils se sont aliénés, dans l’ordre d’importance numérique, les Hispaniques, les femmes et les jeunes.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 8 novembre 2012.)
Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est toujours avec ce complément, s'il précède le verbe, que s'accorde le participe passé; si le c.o.d. vient après le verbe, le participe demeure invariable. On pose la question comme si l'on avait l'auxiliaire avoir. Ils ont aliéné qui? Les Hispaniques, les femmes et les jeunes. Les c.o.d. étant placés après le verbe, le participe doit rester invariable :
C’est confirmé, calculé et d’ores et déjà médité : Mitt Romney et bien des candidats républicains au Sénat ont mordu la poussière parce qu’ils se sont aliéné, dans l’ordre d’importance numérique, les Hispaniques, les femmes et les jeunes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Parti républicain – La guerre sourde » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/363386/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:54 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 décembre 2012
Diagnostiquer quelqu'un, être diagnostiqué de la leucémie
Diagnostiquer quelqu'un de quelque chose; diagnostiquer une maladie; grammaire française; syntaxe.
- Pagano, qui célébrerait le lendemain son 52e anniversaire de naissance, serait absent pour une période indéterminée. Il avait été diagnostiqué de la leucémie et avait subi cinq jours plus tôt un premier traitement de chimiothérapie.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 27 décembre 2012.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main (et comme je l'ai déjà signalé), on ne diagnostique pas quelqu'un, mais plutôt une maladie, une tendance ou un état psychologique :
Diagnostiquer une typhoïde. (Petit Robert.)
Elle a diagnostiqué une grippe. (Multidictionnaire.)
Le médecin a diagnostiqué une pneumonie. (Lexis.)
Les familles devaient obligatoirement déclarer les cas diagnostiqués par le médecin. (Camus, dans le Trésor de la langue française informatisé; l'exemple suit la définition « Identifier, déterminer [une maladie] par ses symptômes ».)
La maladie est encore trop souvent diagnostiquée à un stade avancé et donc inopérable. (Quillet, dans le Trésor.)
Il ne faut pas diagnostiquer une tendance schizoïde chaque fois que l'aspiration à la solitude dépasse la moyenne. (Mounier, dans le Trésor.)
On aurait pu écrire :
Pagano, qui célébrerait le lendemain son 52e anniversaire de naissance, serait absent pour une période indéterminée. On lui avait diagnostiqué une leucémie et il avait subi cinq jours plus tôt un premier traitement de chimiothérapie.
Pagano, qui célébrerait le lendemain son 52e anniversaire de naissance, serait absent pour une période indéterminée. Il était atteint de la leucémie et avait subi cinq jours plus tôt un premier traitement de chimiothérapie.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« C’est du sport! – Il allait revenir » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/36717...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
12:07 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 décembre 2012
Ils semblent à moins y penser
- Pendant ce joyeux tintamarre, joueurs et partisans semblent ne plus penser au 7 septembre 2011. Ou à moins y penser.
(François Gagnon, dans La Presse du 27 octobre 2012.)
Joueurs et partisans semblent ne plus penser au 7 septembre 2011, ou ils semblent moins y penser. Rien ne justifie l'emploi de la préposition à :
Pendant ce joyeux tintamarre, joueurs et partisans semblent ne plus penser au 7 septembre 2011. Ou moins y penser.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Tragédie du Lokomotiv : le devoir de mémoire » : http://www.lapresse.ca/sports/hockey/a-la-decouverte-de-l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias